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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 21:16
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fa/261_Glechoma_hederacea_L.jpg

Non latin :
Glechoma hederacea
Famille : Lamiacée
Autres noms : herbe de Saint Jean, rondote, rondelette, rondette, couronne de terre, terrette, drienne, lierret, faux lierre, herbe du bonhomme, courroie de Saint Jean, gléchome, gléchome hédéracé. 
Composition : huile essentielle, résine, acide-phénol, flavonoïdes, sesquiterpènes, lactones diterpéniques, tanins.

Parties Utilisées
 : Parties aériennes fleuries
Récolte :
Pendant la floraison
Floraison : Mars à Mai
 
Propriétés :
 Anti-inflammatoire
Antispasmodique
Béchique, pectoral, expectorant
Diurétique
Stimulant des bronches
Stomachique
Tonique
Vulnéraire, résolutif
 
Indications :
Affections respiratoires : asthme, bronchite, toux, catarrhe, grippe
Affection urinaires : lithiases, hématurie
Atonie gastrique, brûlures d’estomac, gastrite, entérite
Leucorrhées
Usages externes :
Abcès, furoncle
Rhumatismes
 
Voici notre lierre terrestre, jolie petite plante qui est facile de trouver et de récolter et bien sur très efficace sur le plan médicinal. Une plante comme je les aime.
Le lierre terrestre possède des tiges rampantes sur lesquelles se forment çà et là des radicelles. Les tiges florifères longues de 5 à 25 cm sont dressées et portent des feuilles vert sombre parfois violacées, opposées, crénelées, longuement pétiolées et arrondies réniformes. De mars à mai et parfois même jusqu’en juin apparaissent les fleurs, bleu violacée pâle, rarement roses ou blanches, maculées de pourpre sur la lèvre supérieure. Elles se disposent par 2 à 5, en grappes, à l'aisselle des feuilles. Parfois il lui arrive de refleurir en automne. Leur fruit est ovoïde, brun et lisse, divisé en 4 parties égales. Il fait partie de la grande famille des lamiacées et comme la plupart des ses membres, il posséde une odeur aromatique caractéristique.
Le lierre terrestre  est une plante commune en Asie tempérée et partout en Europe, excepté dans les régions méditerranéennes. Il aime les sols humides des bois, des haies, des lisières de forêts, des prés, bords des chemins,  terrains vagues, pied des murs, pelouses et jusque sur les vieux arbres creux.
Son nom botanique Glechoma viendrait du grec Glêkhôn qui désignait la menthe pouliot et fut attribué gratuitement à cette espèce par Linné.
Quand à Hederacea il dérive du latin Hederaceum venant lui même de Hedera qui désigne le lierre grimpant. Effectivement son nom de lierre terrestre fait allusion à la ressemblance avec le lierre grimpant concernant sa « reptation ». Mais ces deux plantes non rien à voire botaniquement.
Le lierre terrestre fait partie des herbes de la Saint Jean. On en faisait des couronnes pour danser autour du feu d'où son nom d’herbe aux couronne ou de courroie de Saint Jean.

La médecine populaire utilise les parties aériennes dans les cas d'affections des bronches et des voies respiratoires, de toux, de grippe et d'asthme. Dès le haut moyen âge, le lierre terrestre figurait parmi les plantes médicinales usuelles. Un recueil de recettes émanant d'un monastère bénédictin de l'époque carolingienne (VIIIe et IXe siècles) le cite comme remède "contre toutes les fièvres". Sainte Hildegarde le recommande comme pectoral, antimigraineux et vulnéraire.
Jusqu'au XVIIIe siècle, les médecins l'utilisent volontiers dans les affections du tube digestif et des voies urinaires, son usage principal concernant les maladies des voies respiratoires.
Dans les campagnes, il était communément employé frais en cataplasmes pour soigner abcès, plaies et furoncles.
Le lierre terrestre est un décongestionnant respiratoire et un broncho-dilatateur efficace ; il est de surcroît antitussif. Il possède aussi des propriétés analgésiques, anti-inflammatoires et anti-rhumatismales. La plante est également reconnue pour ses vertus sédatives.
Elle est de plus considérée comme anti-diarrhéique, fébrifuge, anti-ecchymotique et fortifiante.
Le lierre terrestre est traditionnellement utilisé dans le traitement symptomatique de la toux et au cours des affections bronchiques aiguës bénignes.
 En usage externe, les infusés de lierre terrestre calment les inflammations cutanées et favorisent la cicatrisation des plaies. Les cataplasmes sont appliqués sur les hématomes.
Le lierre terrestre est astringent, adoucissant et régénérant.
Les extraits de lierre terrestre entrent par conséquent dans la composition de :
- shampoings et lotions pour cheveux gras à tendance pelliculaire mais aussi pour cheveux abîmés et fragiles
- masques astringents pour peaux grasses et mixtes
- crèmes adoucissantes pour les peaux sensibles
Dose d'utilisation cosmétique : 2 - 5 % (extraits).
Une décoction de lierre terrestre peut détacher et laver des vêtements sombres sans leur faire perdre leur couleur et l'on ravive les couleurs des tissus de soie en les lavant avec de l'eau de lierre terrestre.

J’utilise surtout le lierre terrestre lors affections respiratoires ou il peut remplacer l’hysope. J’associe parfois à d’autres plantes comme le thym, la mauve ou le pin.

Utilisations : 
Infusion : 

20 à 50 g de plante par litre d'eau bouillantes. Infuser 10 à 15 mn.
Boire 3 à 4 tasses par jour. Entre les repas.
Pour la bronchite chronique on peut remplacer l’eau par le lait avec 50 g de plante par litre.

Mélange pour bronchites, asthme, cystites (Dr Valnet) :
Millepertuis
lierre terrestre    à parties égales
Racine d’aunée
40 g du mélange pour un litre d’eau bouillantes. Infuser 10 mn.
3 tasses par jour avant ou entre les repas.

Décoction :
50 g à 80 g  de plante pour un litre d’eau, faire bouillir 10 mn.
Sous forme de compresse pour faire mûrir les abcès ou furoncle.

Suc de la plante fraîche :

40 à 60 g par jour, en deux ou trois prises comme pectoral et tonique.


Sirop :

On en fait également un sirop, qui a les mêmes indications à la dose de 40 à 60 g par jour, entre les repas :
Verser un litre d’eau bouillante sur 100 g de plante fraîche broyée.
Couvrir et laisser macérer 10 à 12 heures.
Presser et exprimer à travers un linge fin.
Faire bouillir une minute le liquide ainsi obtenu.
Ajouter un poids égal de sucre et faire cuire doucement jusqu'à consistance de sirop.
À garder dans un flacon bien bouché
.

Vin :
Faire macérer 40 g à 50 g de feuilles dans un litre de vin blanc, pendant 15 jours.
A utiliser comme diurétique, 2 verres par jour.

Alcoolature :
2 c. à café par jour.

Cataplasmes :

Pour les abcès et furoncles.

Huile :

Préparer comme l’huile de millepertuis voir ici.
En lotion ou en compresse sur les plaies et les ulcères, en enveloppement contre les bronchites et les crises de goutte.

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Published by L'herboriste - dans Plantes médicinales