Non latin : Hyssopus officinalis Famille : Lamiacées
Autres noms : hysope officinal, hissope, hiope, herbe sacrée, herbe sacrée des Hébreux, esobh. Composition : huile essentielle (cétones, monterpènes, sesquiterpènes, éthers-oxydes), hysopine, saponine, marrubiine, choline, tanin, silice.
Mise en garde : Déconseiller pendant la grossesse, l’allaitement, chez l’enfant de moins de 8 ans, chez les hypertendus et toutes personnes présentant une instabilité neuro-végétative. Ne pas utiliser en cas de toux sèches et irritatives. Respectez les doses et pas d’usage prolongé.
Parties Utilisées : Sommités fleuries, feuilles.
Récolte : De préférence de juillet à août
Floraison : Juin à Septembre Propriétés : Antiseptique
Antispasmodique digestif
Digestif, stomachique
Diurétique, Sudorifique
Béchique, Expectorant, mucolytique Emménagogue
Hypertenseur
Stimulant (excito-bulbaire)
Vermifuge
Indications : Asthme, rhume des foins, dyspnée
Bronchites, Grippe, toux grasse, affections respiratoires Cicatrisant
Dermatoses
Dyspepsies, atonies digestives, gastralgies, coliques, ballonnements
Fièvres éruptives
Hypotension
Inappétence
Leucorrhée
Lithiases rénales
Parasitoses (ascaris, oxyures)
Résolutif
Rhumatismes
Vulnéraire
Usages externes : Eczémas
Contusions, ecchymoses, foulures, entorses
Maux de gorges, angines, amygdalite
Paies L’hysope est un sous-arbrisseau dont les tiges, de 20 à 60 cm, sont ligneuses à la base et portent de nombreuses petites feuilles lancéolées, ponctuées, glanduleuses, à nervure principale proéminente. Les fleurs sont assez grandes, en épi compact et elles ont un calice oblique et strié à corolle bilabiée soudée d'un bleu intense. Elle est très mellifère. Les quatre akènes du fruit sont trigones, lisses et bruns. L'hysope est une plante touffue, spontanée sur les coteaux calcaires ensoleillés d'une grande partie de l'Europe, en Asie Mineure, en Afrique du Nord. On la trouve jusqu'à 2 000 m dans le Midi, le Centre, dans le Sud-Est jusqu'au Cher et à l'Ain, subspontanée sur les ruines et les vieux murs du reste de la France. L’hysope est une plante aromatique à odeur pénétrante et agréable.
Son nom botanique Hyssopus viendrait du grec Hyssôpos qui désignait déjà chez eux notre hysope. Et viendrait lui même pour certains de l’hébreu Ezob : herbe de la bonne odeur. Pour d’autre son origine viendrait de l’arabe Azzof : plante sacrée. C'est une plante sacrée maintes fois citée dans la Bible : elle entre dans l'eau de purification, telle que l'Éternel en a fixé la recette à Moïse.
Dans le miserere des chrétiens, on trouve : Asperge-moi, Seigneur, avec l’hysope. Tu me laveras et, plus que la neige, je deviendrai blanc ! Dans les régions rhénanes, en Suisse et en Souabe, les vieilles femmes en mettent un brin dans leur livre de prières pour se préserver du sommeil pendant les offices, grâce à son parfum pénétrant.
Dans la province de Palerme, les femmes récoltent l'hysope, lors d'une procession sur la colline de Guisisana. Elles la ramènent chez elles, pour éloigner de la maison le mauvais œil et la purifier de toute influence magique.
Avicienne dit l’hysope procure un teint fleurissant, chasse les humeurs et les mauvais vents.
L’Ecole de Salerne, l’hysope est bonne aux flegmatiques. Avec du miel elle aide aux pulmoniques. Du visage ôte la pâleur et lui donne bonne couleur.
Au XIIIe siècle, Albert le Grand la mentionne avec la sauge et la rue parmi les plantes les plus fréquemment cultivées dans les jardins de son temps, comme ornementale. Au XVIIe siècle, De La Haye, il ne faut point douter que l’hysope n’ait beaucoup de vertus puisque l’écriture sainte en fait tant cas. Non seulement elle donne bon goût à la viande mais aide à la digestion. Au Moyen Age, Sainte Hildegarde préconise déjà l'hysope contre les enrouements, les maux de tête, l'hydropisie et la lèpre due à la débauche. De même que Thibault de Lespleigney : A vieille toux et au poulmon, au mal appelé Squinancie, court aleine et idropisie, rhume, fluant eu la poictrine. Hissope est de grande médecine.
On utilise les feuilles et les sommités fleuries de l'hysope.
Ainsi l’hysope est traditionnellement utilisée au cours des affections bronchiques aiguës ou bénignes, en cas de nez bouché et de rhumes aussi quelque peu diurétique et anthelminthique. En usage externe, on a utilisé son action tonique et résolutive en gargarismes contre les maux de gorge, en application sur les contusions, les inflammations des paupières, les ecchymoses, les inflammations d'oreilles, les maux de dents.
L’hysope entre dans les grandes préparations anciennes telles que l'eau de mélisse, l'alcoolat vulnéraire, l’eau d’arquebusade, la chartreuse, bénédictine. L'hysope est utilisée depuis fort longtemps comme aromate dans la cuisine et dans les liqueurs.
Ainsi donc j’emplois conformément à la tradition, l’hysope surtout pour les affections respiratoires. L’hysope à le pouvoir « d’asséchées » les voies respiratoires quand elles sont encombrées par les mucosités : toux grasse, bronchite productive.
Son action est puissante parfois trop je dirais, c’est pour cela qu’il ne faut pas utiliser l’hysope quand les voies respiratoires sont irritées et en cas de toux sèches cela ne ferais qu’empiré l’irritation. Pour modérer son action puissante on peut l’associer à des plantes pectorales telles que la mauve, la guimauve, le tussilage, bouillon blanc ou lierre terrestre. De même ne pas l’utiliser chez les personnes nerveuses, hypertendus, le jeune enfant. Son huile essentielle est neurotoxique est n’est vendu quand pharmacie, on utilise l’huile essentielle d’hysope couchée (Hyssopus officinalis var. decumbens) plus facile d’emplois. Utilisations : Infusion : 20 g de feuilles ou de sommités fleuries par litre d'eau bouillante. Infuser 10 mn. En prendre 2 à 3 tasses par jour. On peut y associer de la mauve, guimauve, bouillon blanc, tussilage ou lierre terrestre.
Infusion concentrée : 40 à 60 g feuilles ou sommités fleuries par litre d'eau bouillante. Infuser 20 mn. Pour gargarismes maux de gorge et bouche et compresses pour contusions, ecchymoses, entorses.
Alcoolature :
10 à 30 gouttes par jour.
Teinture :
10 à 15 gouttes par jour.
Huile :
Préparer l’huile d’hysope comme l’huile de millepertuis en remplaçant les sommités fleuries de millepertuis par celles d’hysope : voir ici.
Utiliser cette huile pour les contusions, entorses, ecchymoses, douleurs rhumatismales.
Sirop :
100 g de plante pour un litre d’eau bouillante. Infuser en vase pendant 2 heures.
Filtrer en exprimant. Ajouter1500 g de sucre, donner quelques bouillons. Retirez du feu.
Prendre 5 c. à soupe par jour.
Vin :
Mettre à macérer, un mois, 50 g de sommités fleuries d’hysope dans un litre de vin rouge, ajouter un bâton de cannelle.
Filtrer ajouter un peu de sucre ou de miel selon votre goût. A prendre avant le repas comme apéritif, avant comme digestif ou entre les repas comme tonique.
Liqueur :
Faire macérer 50 g de sommités fleuries dans un litre d’eau de vie ou d’alcool de fruit à 45°, pendant 15 jours.
Filtrer, ajouter du sucre selon votre convenance. Mettre en bouteille laisser vieillir au moins un mois.
Eau miraculeuse (recette du Moyen Age) :
Mettre 10 grammesde chaque plantes : angélique, romarin, marjolaine, absinthe, menthe, thym, sauge et hysope dans un litre d’eau de vie ou d’alcool de fruite à 45°.
Laisser macérer pendant 15 jours en plein soleil.
Filtrer et sucrer selon votre convenance.
Mettre en bouteille et laisser vieillir 3 mois.
Variante : avec 10 gde chaque plantes suivante : hysope, basilic, mélisse, menthe sauge, absinthe et lavande.