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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 21:52
http://img11.hostingpics.net/pics/981323hysope.jpg

Non latin :
Hyssopus officinalis
Famille : Lamiacées
Autres noms : hysope officinal, hissope, hiope,  herbe sacrée, herbe sacrée des Hébreux, esobh. 
Composition : huile essentielle  (cétones, monterpènes, sesquiterpènes, éthers-oxydes), hysopine, saponine, marrubiine, choline, tanin, silice.

Mise en garde : Déconseiller pendant la grossesse, l’allaitement, chez l’enfant de moins de 8 ans, chez les hypertendus et toutes personnes présentant une instabilité neuro-végétative. Ne pas utiliser en cas de toux sèches et irritatives. Respectez les doses et pas d’usage prolongé.
 
Parties Utilisées : Sommités fleuries, feuilles.
Récolte : De préférence de juillet à août
Floraison : Juin à Septembre
 
Propriétés :
 Antiseptique
Antispasmodique digestif
Digestif, stomachique
Diurétique, Sudorifique
Béchique, Expectorant, mucolytique
Emménagogue
Hypertenseur
Stimulant (excito-bulbaire)
Vermifuge
 
Indications : 
Asthme, rhume des foins, dyspnée
Bronchites, Grippe, toux grasse, affections respiratoires
Cicatrisant
Dermatoses
Dyspepsies, atonies digestives, gastralgies, coliques, ballonnements
Fièvres éruptives
Hypotension
Inappétence
 Leucorrhée
Lithiases rénales
Parasitoses (ascaris, oxyures)
Résolutif
Rhumatismes
Vulnéraire
Usages externes :
Eczémas
Contusions, ecchymoses, foulures, entorses
Maux de gorges, angines, amygdalite
Paies
 
L’hysope est un sous-arbrisseau dont les tiges, de 20 à 60 cm, sont ligneuses à la base et portent de nombreuses petites feuilles lancéolées, ponctuées, glanduleuses, à nervure principale proéminente. Les fleurs sont assez grandes, en épi compact et elles ont un calice oblique et strié à corolle bilabiée soudée d'un bleu intense. Elle est très mellifère. Les quatre akènes du fruit sont trigones, lisses et bruns.
L'hysope est une plante touffue, spontanée sur les coteaux calcaires ensoleillés d'une grande partie de l'Europe, en Asie Mineure, en Afrique du Nord. On la trouve jusqu'à 2 000 m dans le Midi, le Centre, dans le Sud-Est jusqu'au Cher et à l'Ain, subspontanée sur les ruines et les vieux murs du reste de la France.
L’hysope est une plante aromatique à odeur pénétrante et agréable.
Son nom botanique Hyssopus viendrait du grec Hyssôpos qui désignait déjà chez eux notre hysope. Et viendrait lui même pour certains de l’hébreu Ezob : herbe de la bonne odeur. Pour d’autre son origine viendrait de l’arabe Azzof : plante sacrée.
C'est une plante sacrée maintes fois citée dans la Bible : elle entre dans l'eau de purification, telle que l'Éternel en a fixé la recette à Moïse.
Dans le miserere des chrétiens, on trouve : Asperge-moi, Seigneur, avec l’hysope. Tu me laveras et, plus que la neige, je deviendrai blanc !
 Dans les régions rhénanes, en Suisse et en Souabe, les vieilles femmes en mettent un brin dans leur livre de prières pour se préserver du sommeil pendant les offices, grâce à son parfum pénétrant.
Dans la province de Palerme, les femmes récoltent l'hysope, lors d'une procession sur la colline de Guisisana. Elles la ramènent chez elles, pour éloigner de la maison le mauvais œil et la purifier de toute influence magique.

Avicienne dit l’hysope procure un teint fleurissant, chasse les humeurs et les mauvais vents.
L’Ecole de Salerne, l’hysope est bonne aux flegmatiques. Avec du miel elle aide aux pulmoniques. Du visage ôte la pâleur et lui donne bonne couleur.
Au XIIIe siècle, Albert le Grand la mentionne avec la sauge et la rue parmi les plantes les plus fréquemment cultivées dans les jardins de son temps, comme ornementale.
Au XVIIe siècle, De La Haye, il ne faut point douter que l’hysope n’ait beaucoup de vertus puisque l’écriture sainte en fait tant cas. Non seulement elle donne bon goût à la viande mais aide à la digestion.
Au Moyen Age, Sainte Hildegarde préconise déjà l'hysope contre les enrouements, les maux de tête, l'hydropisie et la lèpre due à la débauche. De même que Thibault de Lespleigney : A vieille toux et au poulmon, au mal appelé Squinancie, court aleine et idropisie, rhume, fluant eu la poictrine. Hissope est de grande médecine.

On utilise les feuilles et les sommités fleuries de l'hysope.
Ainsi l’hysope est traditionnellement utilisée au cours des affections bronchiques aiguës ou bénignes, en cas de nez bouché et de rhumes aussi quelque peu diurétique et anthelminthique.
En usage externe, on a utilisé son action tonique et résolutive en gargarismes contre les maux de gorge, en application sur les contusions, les inflammations des paupières, les ecchymoses, les inflammations d'oreilles, les maux de dents.
L’hysope  entre dans les grandes préparations anciennes telles que l'eau de mélisse, l'alcoolat vulnéraire, l’eau d’arquebusade, la chartreuse, bénédictine.
L'hysope est utilisée depuis fort longtemps comme aromate dans la cuisine et dans les liqueurs.

Ainsi donc j’emplois conformément à la tradition, l’hysope surtout pour les affections respiratoires. L’hysope à le pouvoir « d’asséchées » les voies respiratoires quand elles sont encombrées par les mucosités : toux grasse, bronchite productive.
Son  action est puissante parfois trop je dirais, c’est pour cela qu’il ne faut pas utiliser l’hysope quand les voies respiratoires sont irritées et en cas de toux sèches cela ne ferais qu’empiré l’irritation. Pour modérer son action puissante on peut l’associer à des plantes pectorales telles que la mauve, la guimauve, le tussilage, bouillon blanc ou lierre terrestre. De même ne pas l’utiliser chez les personnes nerveuses, hypertendus, le jeune enfant. Son huile essentielle est neurotoxique est n’est vendu quand pharmacie, on utilise l’huile essentielle d’hysope couchée
(Hyssopus officinalis var. decumbens) plus facile d’emplois.
 
Utilisations :
 
Infusion : 
20 g de feuilles ou de sommités fleuries par litre d'eau bouillante. Infuser 10 mn.
En prendre 2 à 3 tasses par jour.
On peut y associer de la mauve, guimauve, bouillon blanc,  tussilage ou lierre terrestre.
 
Infusion concentrée :
40 à 60 g feuilles ou sommités fleuries par litre d'eau bouillante. Infuser 20 mn.
Pour gargarismes maux de gorge et bouche et compresses pour contusions, ecchymoses, entorses.

Alcoolature :
10 à 30 gouttes par jour.

Teinture :
10 à 15 gouttes par jour.

Huile :
Préparer l’huile d’hysope comme l’huile de millepertuis en remplaçant les sommités fleuries de millepertuis par celles d’hysope : voir ici.
Utiliser cette huile pour les contusions, entorses, ecchymoses, douleurs rhumatismales.

Sirop :
100 g de plante pour un litre d’eau bouillante. Infuser en vase pendant 2 heures.
Filtrer en exprimant. Ajouter1500 g de sucre, donner quelques bouillons. Retirez du feu.
Prendre 5 c. à soupe par jour.

Vin :
Mettre à macérer, un mois,  50 g de sommités fleuries d’hysope dans un litre de vin rouge, ajouter un bâton de cannelle.
Filtrer ajouter un peu de sucre ou de miel selon votre goût.
 
A prendre avant le repas comme apéritif, avant comme digestif ou entre les repas comme tonique.

Liqueur :
Faire macérer 50 g de sommités fleuries dans un litre d’eau de vie ou d’alcool de fruit à 45°, pendant 15 jours.
Filtrer, ajouter du sucre selon votre convenance. Mettre en bouteille laisser vieillir au moins un mois. 

Eau miraculeuse (recette du Moyen Age) :

Mettre 10 grammesde chaque plantes : angélique, romarin, marjolaine, absinthe, menthe, thym, sauge et hysope dans un litre d’eau de vie ou d’alcool de fruite à 45°.
Laisser macérer pendant 15 jours en plein soleil.
Filtrer et sucrer selon votre convenance.
Mettre en bouteille et laisser vieillir 3 mois.
Variante : avec 10 gde chaque plantes suivante : hysope, basilic, mélisse, menthe sauge, absinthe et lavande.
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Published by L'herboriste - dans Plantes médicinales
6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 00:39
http://herboriste.pagesperso-orange.fr/listeplante/anis.jpg

Non latin :
Pimpinella anisum
Famille : Apiacées
Autres noms :petit anis, anis d'Europe, anis boucage, anis vert, anis officinal, pimpinelle, pimpinelle anis, herbe odorante, boucage odorant, boucage suave. 
Composition : huile essentielle riche en anéthol, amidon, sucre, choline, acide malique, résines.
Mise en garde : allergie à l’anis (anéthol).
 
Parties Utilisées : Semences, feuilles
Récolte : les graines d'août à septembre
Floraison : Juillet à Août
 
Propriétés :
 Antispasmodique
Apéritif
Stomachique
Carminatif
Stimulant général (cardiaque, respiratoire, digestif) et sédatif de ces mêmes organes Galactagogue
Leucogène
Diurétique
Expectorant
 
Indications : 
Dyspepsies nerveuses
Météorisme
Aérophagie
Migraines digestives
Règles douloureuses
Coliques des enfants
Éréthisme cardio-vasculaire
Asthme, spasmes bronchiques
Toux
Vertiges
Palpitations
Insuffisance lacté
Oligurie
 
Usages externes :
Résolutif 
 
 
L'anis vert a bien des noms : ils vont d'anis officinal à boucage suave. Cette plante d'origine orientale est cultivée depuis si longtemps que l'on ne la connaît plus à l'état sauvage. Il en existe de nombreuses variétés (anis de Touraine, de Tunis, d'Espagne, de Malte) qui s'échappent parfois des jardins.
Excellent aromate, l'anis parfume les plats de poisson, sert de condiment pour les pains de fête. Très utilisé en confiserie, l’anis enrobé de sucre donne les dragées de Flavigny. Mais c’est surtout en liquoristerie que l’anis est connu : ouzo, raki, arak, anisette.
L'anis vert est connu dans les régions orientales de la Méditerranée depuis les temps les plus reculés : elle était déjà cultivée en Égypte et en Grèce. L'utilisation de l'anis est attestée par Pline l'Ancien qui lui accorde le pouvoir de faire dormir et de conserver sa jeunesse au visage.
C'était aussi une plante de grande utilisation en Chine et en Inde ; elle fait encore partie du mélange de petites graines digestives que proposent les Indiens après un repas.
En France, c'est Charlemagne qui ordonna sa culture.
L'infusion reste pour l'anis la forme galénique la plus efficace.
On l'associe souvent avec d’autres graines d'apiacées qui font parties des 4 semences chaude des anciens : anis, carvi, coriandre, fenouil.
L'anis vert est un antispasmodique utile lors des problèmes d'estomac douloureux et menstruations difficiles.
Mais il est aussi très efficace contre les troubles nerveux, dyspepsies (aérophagie, vertiges, palpitations, sensation oppression après les repas, contractions douloureuses des organes digestives, coliques, coliques venteuses.).
H. Leclerc la recommande contre l'asthme, quintes de toux, coqueluche, toux des fumeurs et des bronchites chroniques.
Le docteur Cazin lui le prescrit aux nourrices car l'anis est galactogène et  calme les coliques des nourrissons.
L'anis par sont effet stimulant est indiqué contre la fatigue générale.
Il est aussi leucogène c'est à dire a la propriété d'augmenter les leucocytes, qui sont des globules blancs.
L'anis sert aussi à masquer le goût désagréable de certaines tisanes.
 
Utilisations :
 
Infusion : 
10 à 15 g de graines d'anis pour un litre d’eau bouillante. Infuser 10 à 15 mn.
Boire une tasse après le repas pour favoriser la digestion. Elle calme aussi les nausées.
Boire 3 à 4 tasses par jour comme antispasmodique, expectorant, stimulant
Sinon un mélange en parties égales de graines d'anis, graines de carvi, graines de coriandre, fenouil.
20 g du mélange pour un litre d’eau bouillante. Infuser 10 mn. Boire la tasse après le repas pour favoriser la digestion, ballonnement et lourdeur d'estomac.  
 
15 gr de graines ou 30 gr de feuilles d'anis pour un litre d'eau. Infuser 10 mn.
Prendre 2 ou 3 tasses par jour une demi heure avant les repas sauf en cas de dyspepsie ou l'on prend l'infusion d'anis après les repas. 
Reprendre une tasse au coucher contres les insomnies.  (A. Fleury de la Roche)

Tisane calmante pour enfants Clothilde Boivert :
1 cuillérée à café rase de graines d'anis vert  
1 tasse à thé d'eau bouillante    
lait, sucre selon
Faites infuser 3 minutes les graines dans l'eau bouillante. Passez. Ajoutez lait et sucre à la convenance de l'enfant.
On peut aussi faire infuser les graines directement dans le lait
- pour soigner les maux de ventre anodins des petits enfants
- pour les tout petits nourris au sein : c'est sa nourrice qui boit la tisane, abondance de lait et effet calmant assuré.

Alcoolat :
Dissoudre 2 g d’huile essentielle d’anis dans 98 g alcool à 90°
5 à 15 g par jour.

Teinture :
1 à 3 g par jour (1 g=50 gouttes)

Cataplasme :
Les feuilles fraîches écrasées en cataplasme soulagent les ecchymoses et inflammations externes. (A. Fleury de la Roche)

Liqueur : 
Liqueur digestive : faire macérer 50 gr de semences d'anis, 1 gr de cannelle dans 1/2 litre d'eau de vie de 30° à 45°, pendant 30 jours.
Après filtrer et ajouter 200 g de sucre.
Liqueur à prendre après le repas. Pour digestion difficile, combat les ballonnements intestinaux et les coliques. 

Anisette instantanée Clothilde Boisvert :
Ingrédients pour 1 l d'eau-de-vie
1 l d'eau-de-vie (40 à 50°)
1 g d'essence d'anis vert
1 g d'essence de badiane
0,3 g d'essence de cannelle
Sirop de sucre ou sirop de canne
Mélangez les essences à l'eau-de-vie dans une grande bouteille et agitez.
Préparez un sirop de sucre et ajoutez-en au mélange jusqu'à l'obtention du degré de douceur qui vous convient.
Filtrez le tout et mettez en bouteille.
Vous pourrez le consommer tout de suite.
 

Tisane de beauté Clothilde Boivert :
100 g de feuilles de baguenaudier
30 g de graines de fenouil
20 g de semences d'anis
20 g de racine de réglisse
1 litre d'eau de source

Faites infuser sous la cendre chaude durant une nuit dans un pot de terre rouge.
Prendre un verre de cette eau chaque matin.

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Published by L'herboriste - dans Plantes médicinales
5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 21:17
http://img11.hostingpics.net/pics/160168illustrationtanacetumvulgare0.jpg

Nom latin :
Tanacetum vulgare
Famille : Astracées
Autres noms : athanase, barbotine, chartreuse, herbe sainte, herbe de St Marc, herbe aux vers, herbe amère, herbe de st Marie, remisse, ganelle, sent-bon, tanaisie sent-bon, espergonte, tanacée, tanaisie commune, tanaisie vulgaire. 
Composition : Huile essentielle (cétones, thuyone, camphre), lactones sesquiterpéniques, flavonoïdes.

Mise en garde : Allergie aux astéracées. Déconseillée pendant la grossesse, allaitement.
Respectez le dosage, pas d’usages prolongés. A fort doses elle devient neurotoxique.

Parties utilisées : Sommités fleuries, capitules floraux, feuilles, semences, plante
Récolte : Sommités fleuries en juillet-août, semences en automne.
Floraison :
Juillet à Septembre
 
Propriétés :
Antalgique
Anti-inflammatoire
Antirhumatismale
Antiseptique
Antispasmodique
Digestive, Stomachique
Diurétique
Emménagogue
Fébrifuge
Tonique
Vermifuge (oxyures et ascaris)

Indications :
Colites spasmodiques, douleurs gastriques, dyspepsies
Hydropisie
Insuffisance de la menstruation
Etats fébrile
Faiblesse générale
Goutte
Nervosisme
 Parasitoses intestinale : ascaris et oxyures
 Vertiges

Usages externes :
Contusions
Entorses
Insectifuge
  

La tanaisie est une de nos très belles plantes sauvages et elle ne passe pas inaperçue c’est une plante herbacée annuelle assez grande, 0,80 à 1,50 m, très aromatique, à forte odeur balsamique, presque glabre, pousse en touffe. Les feuilles sont pennatilobées, vert foncé, à segments dentés, lancéolés, les feuilles supérieures sont sessiles. Les fleurs jaunes, sont regroupées en capitules disposés en corymbe et en forme de pastilles jaunes la caractérisent. Son odeur caractéristique lui a valu le surnom de Tanaisie-sent-bon ou sent-bon. Ainsi cette très jolie plante se fait remarquée par son aspect et son odeur. On la cultivait dans les jardins autrefois comme plante médicinale et aromatique. Aujourd’hui on la cultive comme plante ornementale. La tanaisie est très commune, elle croit dans les terrains incultes, sur les talus, bords des chemins et des fossés, en lisère de forêt.

Tanacetum proviendrait du grec Tanaos : grand âge car le plante tient longtemps sans faner. Pour d’autres Tanacetum viendrait du grec Tanaos : long et Akeamai : guérir, la plante guérit et fait vivre longtemps.

La tanaisie est une plante tonique, fébrifuge, un emménagogue et un excellent vermifuge qui peut remplace le semen-contra.
Par contre à  haute dose, elle est toxique pour le système nerveux, elle renferme une huile essentielle contenant de la thuyone une cétone neurotoxique.

La tanaisie était un condiment pour la cuisson des volailles grasses (oies, canards), les omelettes et les desserts, les crèmes, boissons, infusions et liqueurs. On ajoutait, pour parfumer, des fragments de feuilles ou de capitules. Elle confère à la préparation une légère amertume.
Elle entre dans la composition des plus célèbres liqueurs françaises, la Bénédictine, la Chartreuse. 

Rependue entre le matelas et le sommier, la tanaisie chasse puces et punaises.
En litière dans les niches à chiens, elle les délivres et les protèges des puces.
Macérer dans du vinaigre, elle lutte contre les poux.
Dans les armoires, la tanaisie éloigne les mites.

Utilisations :
 
Infusion :
15 à 50 g de capitules ou de sommités fleuries pour un litre d’eau bouillante. Infuser 10 mn.
Boire 3 4 tasses par jour.
Après les repas pour un effet digestif et avant les repas pour un effet apéritif.
Entres les repas comme fébrifuge et antirhumatismal.

25 g de capitules ou de sommités fleuries pour un litre d’eau bouillante. Infuser 10 mn.
A prendre pendant une semaine avant la date présumée des règles en cas de règles insuffisantes. (A. Fleury de la Roche)

50 g de semences pour un litre d’eau bouillante. Infuser 10 mn.
Comme vermifuge à la dose de 2 tasses par jour, loin des repas, dont une à jeun pendant six jours. (A. Fleury de la Roche)
 
Décoction :
50 g de plante pour un litre d’eau. Bouillir 10 mn.
A utiliser en compresses sur le bas ventre comme vermifuge chez l’enfant ou pour calmer les règles douloureuses.
Sur les contusions et les entorses.

Vin :
Faire macérer 50 g à 80 g de sommités fleuries dans un litre de vin blanc pendant 10 jours.
Prendre un verre un porto avant les deux principaux repas comme apéritif et après les repas comme digestif.
Entre les repas comme tonique, antirhumatismal et emménagogue.
 
Huile de tanaisie :
Procéder comme pour l'huile de millertuis, en ramplçant les sommitées fleuries de millepertuis par ceux de la tanaisie voir l'article : huile de millepertuis.
A utliser contre les contusion, entorses, foulures et douleurs rhumatisames.

Poudre :
2 à 4 g de poudre de plante entière mélangée à de la compote de pruneaux à prendre 2 fois par jour pendant 6 jours comme vermifuge.
 
Liqueur Clothilde Boisvert :
Dans les campagnes, on prépare avec la tanaisie une liqueur que l'on nomme comme elle "chartreuse"
Ingrédients
50 g de sommités fleuries coupées menu
1 litre d'eau de vie
Macérer pendant 10 jours.
Passer et ajouter 500g de sucre
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Published by L'herboriste - dans Plantes médicinales
3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 23:12
http://img11.hostingpics.net/pics/890381matricaire.jpg
Nom latin :
Matricaria chamomilla
Famille : Astracées
Autres noms : camomille allemande, petite camomille, camomille matricaire, camomille commune, camomille sauvage, camomèle, œil du soleil, matricaire odorante, matricaire allemande 
Composition : Huile essentielle contenant du chamazulène, dicyclo-ethers polyiniques, lactones sesquiterpéniques (matricine, matricarine), flavonoïdes, coumarines, polysaccharides.

 Mise en garde : Allergie aux astéracées. Elle peut occasionnée des aphtes buccaux chez certains sujets. Quelques douleurs abdominales ont été signalées chez certains sujets. La matricaire peut inhiber la coagulation sanguine, donc pour les personnes sous anticoagulants prudence et en parler à son médecin.

Parties utilisées : Capitules floraux (improprement appelés fleurs)
Récolte : de juin à juillet de préférence, en août possible
Floraison :
Mai à Septembre
 
Propriétés :
Antalgique
Anti-inflammatoire
Antispasmodique
Apéritive
Bactéricide
Digestive
Diurétique
Cholagogue
Emménagogue
Fébrifuge
Leucogène (Dady)
Sédative nervin
Stimulante
Sudorifique
Vermifuge (oxyures et ascaris)
 
Indications :
Aérophagie, ballonnements, flatulences, digestion difficiles, entérite
Anémie
Dentition douloureuse chez l’enfant
Diminue la tension nerveuse
Engorgement du foie et de la rate
Inappétence
Insomnies, irritabilité, convulsion, dépression nerveuse, crises nerveuses
Maladies infantiles (rougeole, varicelles)
Migraines, céphalées de la grippe
Névralgies, douleurs lombaires
Parasitoses intestinale : ascaris et oxyures
Refroidissement, états grippaux
Troubles de la ménopause, dysménorrhées, aménorrhées
Ulcères gastriques et intestinaux
Vertiges
 
Usages externes :
Conjonctivites
Dermatoses, furonculose, dartres, eczéma, prurit vulvaire, urticaire
Brulures, plaies banales et infectées
Douleurs rhumatismale et goutteuses
 
 
 
Voici la matricaire, elle a autant de noms vernaculaires et latins, qu’elle de propriétés. C’est une plantes médicinale des plus précieuses. Avec la matricaire comme le dit un vieil adage « le problème n’est pas de savoir quand l’utilisée mais quand ne la l’utilisée ».
 La matricaire ou camomille allemande serait originaire des Balkans.
 C’est une plante annuelle de 20 à 50 cm.
Elle aime les lieux secs, bien drainés et ensoleillés.
La matricaire est très commune, elle pousse partout en Europe et en Asie mineure.
On la trouve dans les champs, le long des chemins, terrains vague, vieux murs et les lieux incultes. Toute la plante et les fleurs en particulier dégagent au froissement une odeur aromatique qui rappel la pomme. D’ailleurs Chamomilla serait la transcription du grec Chamaï : à terre et Mêlon : pomme, coing et qui ferait allusion soit à la forme plus ou moins arrondis de ses capitules ou soit d’après Pline à leurs odeurs qui rappellerait ses fruits. Quand à Matricaria qui vient du latin signifiant : mère, matrice rappelle l’ancien usage que l’on faisait de cette plante pour faciliter les accouchements et aussi à cause de ses propriétés emménagogues
 La matricaire était bien connue des médecins grecs de l'Antiquité.
Dans l'Antiquité, on utilisait ses feuilles contre les douleurs et les migraines liées aux règles douloureuses.
Mais son histoire est des plus difficile à tracer, tant les confusions sont nombreuses entres les Anthémis, Parthenium, Camomille, Matricaire.
Asclépiades, IIe siècle av J.C en faisait déjà des éloges de son infusion.
Au Ie siècle, Dioscoride parle de 3 espèces dont une est notre matricaire et évoque ses propriétés emménagogues, diurétiques et cholagogues et la préconise contre les calculs, les coliques, la flatulence, les maladies du foie et en usage externes contres les fistules lacrymales et les aphtes.
Au IIe siècle Galien l’utilise contres les courbatures, les douleurs, les fièvres non inflammatoires et surtout bileuses.
Au XVIe siècle, Tragus et Tabernaemontus au siècle suivant la préconisèrent pour les troubles digestifs et comme vulnéraire pour guérir les blessures.
 La matricaire est considérée comme dépurative, antispasmodique et vermifuge. La matricaire est la plante des troubles féminins : elle est traditionnellement utilisée pour soulager les règles douloureuses, en particulier lors des absences de règles dues à des troubles nerveux, ou soigner les gerçures du sein chez les nourrices. Elle sert également à soulager les névralgies faciales.
C'est un tonique amer qui soigne depuis toujours fatigue et engorgement du foie.               Son infusion, bactéricide et fongicide, est utilisée comme désinfectant des voies nasales supérieures.
En usage externe, on en fait des lotions apaisantes pour les dermatoses. On s'en sert pour guérir les plaies, son usage en eau de dernier rinçage, empêche les cheveux de tomber, il laisse aux cheveux blonds des reflets dorés et dore les cheveux châtains.
Son huile macérer est un bon antalgique.
Autrefois, il était d’usage de mettre de la matricaire séchée dans les armoires comme antimite.
 
Après avoir été tant appréciée des anciens, aujourd’hui notre matricaire est un peu près délaissée de nos jours. Surtout au profit des plantes venue de Amazonie, de Chine, ou je ne sais de quelles contrés lointaines. 
Et pourtant c’est une de nos meilleures plantes médicinales indigènes, facile à trouver, facile à récolter. Et donc qui ne coût rien.
J’adore cette plante et sa récolte et pour moi un vrai plaisir, enivré par son parfum.
Je l’utilise seule ou associée à d’autres plantes surtout pour les problèmes digestifs, les états grippaux et les migraines et comme antispasmodique.         
 
Utilisations :
 
Infusion :
15 à 30 g de capitules séchés pour un litre d’eau bouillante. Infuser 10 mn.
Boire 3 ou 4 tasses par jour.
Après les repas pour un effet digestif et avant les repas pour un effet apéritif. Entre les repas pour les autres cas. En cas d’insomnies prévoir d’en boire une tasse avant le coucher.

Comme infusion sudorifique on l’associe à la fleur de tilleul, de sureau et de bouillon-blanc.
Comme stomachique et carminatif on l’associe à la menthe poivrée, fenouil, carvi et anis vert.

Faire une infusion plus concentrée pour l’usage externe 50 à 100 g par litre.
 
Huile :
Faire macérer à chaud, au bain marie pendant 2 heures, 100 g de matricaire pour un litre d’huile d’olive.
A utiliser en friction sur les douleurs rhumatisme, lumbago, entorse, contusion, etc..
Autre recette en remplaçant la camomille romaine par la matricaire : huile de camomille.
 
On peut faire une pommade à la camomille en remplaçant l’huile d’amande douce du cérat de Galien par de l’huile de matricaire. 

Vin :
Mettre 30 à 40 g de matricaire dans un litre de vin rouge, macérer pendant 3 semaines. On peut ajouter un peu de sucre si l’on veut.
Prendre un petit verre avant chaque repas comme apéritif.

Cheveux blonds Clotilde Boisvert :
Pour blondir :
Voici une formule pour donner à vos cheveux des reflets blond d'or ou blond roux de la jolie teinte des Vénitiennes. Tout d'abord certaines plantes suffisent à donner ce reflet si on prend soin d'en laver la chevelure : la matricaire que l'on trouve chez tous les herboristes est de celles-là.
Une décoction très concentrée composée de :
60 g de matricaire,
60 g de camomille,
1 000 g d'eau. 
Porter à ébullition durant une demi-heure est un excellent procédé.
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Published by L'herboriste - dans Plantes médicinales
2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 21:30
http://img11.hostingpics.net/pics/462600reglisse.jpg

Nom latin :
Glycyrrhiza glabra
Famille : Fabacées
Autres noms : Bois doux, bois sucré, racine douce, racine bonne, régalisse, herbe aux tanneurs. 
Composition : flavonoïdes (isoflavanones, flavanones, chalcones), saponosides (glycyrrhizine), polysaccharides, coumarines, phytosétrols.

 Mise en garde : Usage immodéré de réglisse (dosage élevé, ou usage prolongé) provoque une hypokaliémie (perte en potassium) et une hypernatrémie (augmentions du sodium). Par la perte en potassium cela créée une faiblesse musculaire et notamment au niveau du cœur (qui est un muscle) et donc peut générer des troubles cardiaques. Par l’augmentions en sodium cela crée l’’hypertension et des œdèmes.
Par conséquent la réglisse est déconseillée en cas hypertensions, insuffisances rénales et cardiaques. Mais aussi en cas de grossesse, allaitement, cirrhose, hépatite, diabète. Chez les alcooliques il peut survenir des troubles neuropsychiques.

Parties utilisées : Racines
Récolte : On récolte la racine à l’automne à partir de 3ème années
Floraison : Juin à Juillet
 
Propriétés :
Anti-inflammatoire au niveau du tube digestif et de l’estomac
Antispasmodique (gastrique et respiratoire)
anti-acide (acidité gastrique)
Antihistaminique
Anti-ulcéreux
Adoucissante, béchique, Expectorante, Pectorale
Tonique des surrénales, Cortisone-like
Diurétique
Rafraichissante (surtout associe en part égale avec le chiendent)
Hypertensive
Laxatif léger
Légèrement oestrogénique
 
Indications :
Dyspepsies, météorisme, aérophagie
Entérite, constipation
Gastrites, ulcères gastriques et duodénaux
Fièvre
Spasmes intestinaux
Toux, bronchites, trachéites, rhume
 
Usages externes :
Anti-inflammatoire
Cicatrisant
 
 
La réglisse est une plante herbacée, vivace, à souche ligneuse. Elle croît dans les fossés et prairies ainsi que dans les terrains frais, dans le Midi de la France, en Europe méridionale et en Asie occidentale.
On utilise la racine et le rhizome récoltés à l'automne sur des plantes d’où moins trois ans.
La réglisse était connue des Grecs et des Romains, sous le nom de Glycyrhizion qui voulait dire Douce racine en grec et ainsi son nom botanique de Glycyrrhiza vient du grec Glycys : doux, sucré et Rhidza : racine. Bien entendu à cause du gout sucré de sa racine, d’où aussi ses autres nom de Bois doux, Bois sucré, Racine douce. Et par l’intérimaire du bas latin Liquirita et du vieux français Licorece, on en vient à Recolisse et donc pour finir à notre Réglisse.
On peut lire dans une vielle pharmacopée : l’usage de la racine de réglisse est si commun qu’on ne fait point de tisane où la réglisse n’entre, soit pour en corriger par sa douceur le saveur désagréable des autres ingrédients, soit pour lui communiquer la vertu particulière qu’elle a d’adoucir l’âcreté des humeurs qui excitent la toux.
Au Ier siècle Pline la recommandait pour calmer la toux, de même que Dioscoride pour clarifier la voix et adoucir l’ « humeur », Théophraste au IVe siècle la trouve efficace pour calmer la toux et apaiser la soif et au Moyen Age,  Sainte Hildegarde la citait comme rafraichissante en cas de fièvre et propre à soulager les « maux de cœurs ». Mélangée à du chiendent et de l’orge, elle entrait dans la composition de la tisane ordinaire des hôpitaux et se trouvait jadis sur les tables de chevet des malade sans indications particulières et portait le nom de « bonne à tout ».
Des études faites, par des chercheurs Hollandais en 1950, ont montrées son effet bénéfique sur l'estomac et on l'utilise en cas d'ulcères et de gastrites. Elle est aussi recommandée contre le rhume, la bronchite, les maux de gorge et possède des propriétés antispasmodiques, anti-inflammatoires, diurétiques, laxatives et édulcorantes. On l’emploi aussi contre l’arthrite effectivement elle une action anti-inflammatoire qui s’apparente aux corticoïdes, elle exerce une action sur les glandes surrénale et à un effet cortisone-like.
En bain de bouche, elle est préconisée dans glossites et stomatites ou en collyres dans les connectivites, inflammations des paupières
 On s'en est servi pour sevrer les alcooliques et les tabagiques. Mais, attention, la réglisse est dangereuse pour les hypertendus et l'on voit arriver à l'hôpital des personnes accoutumées à mâcher de la réglisse à longueur de journée.
 A Paris vers la fin du XVIIIe siècle, une boisson appelée « coco » est en vogue dans les café, jardins publics, car cette boisson à base de réglisse  était servie dans une moitié de noix de coco.
J’utilise la réglisse pour les irritations gastriques, elle forme un mucus protecteur qui protège l’estomac. Et dans les problèmes respiratoire tel que la toux, les maux de gorges, bronchite, laryngite, etc…
 Et bien sur,  elle me sert de correcteur de gout pour les tisanes quand je ne veux pas l’édulcorée avec du sucre ou du miel.
Pour préparer la réglisse, je conseils de ne pas la faire bouillir, la décoction dissout des principes résineux âcres qui rend la préparation amère. J’utilise soit l’infusion prolongée ou la macération à froid, ce qui donne une boisson plus agréable au gout.     
 
Utilisations :
 
Infusion :
20 à 50 gr de racine de réglisse pour un litre d’eau bouillante. Infuser 20 à30 mn.
Boire 3 ou 4 tasses par jour.

50 g de racine pour un litre d’eau bouillante. Infuser jusqu'à refroidissement.
En compresses et bains oculaires dans les conjonctivites et blépharites.
 
Décoction :
20 g pour 100 g d’eau. Bouillir et réduire d’un quart.
En bain bouche contre stomatites et glossites.
En compresses sur les plaies. (H. Leclerc)

Sirop de réglisse :
Réglisse 24 g
Sucre 144 g
Eau bouillante 216 g
Versez l’eau bouillante sur la réglisse.
Laissez macérer en vase clos une nuit.
Passez et ajoutez le sucre et faire un sirop.
Prendre pas c. soupe comme pectorale. 

« Coco »  parisien:
Réglisse 50 g
Graines de coriandre 2 c. à café
Un litre d’eau.
Laisser macérer à froid les graines écrasées et les racines en morceaux pendant au moins 4 heures.
Passez, servir frais ou glacé, sucrez si vous le désirez.
On peut agrémenter le coco d’une rondelle de citron et/ou d’une pincée de cannelle en poudre.

La tisane “bonne à tout” :
40 g de réglisse
20 g d'orge
20 g de racines de chiendent
Miel
citron non traité

Faites macérer la réglisse épluchée dans 1 litre d'eau froide. Faites bouillir le chiendent pendant 20 minutes dans 1 litred'eau, à la fin de l'ébullition ajoutez l'orge.
Mélangez le tout et sucrez-le au miel. Ajoutez un zeste de citron.


Pâte pectorale :
20 g de suc de réglisse pour 1/2 litre d'eau
250 g de gomme arabique
150 g de sucre
Chauffez jusqu'à consistance pâteuse et versez sur un marbre huilé


Réglisse anti-tabagie :
Mâcher un bâton de réglisse peut remplacer la cigarette et empêcher de fumer.
Attention néanmoins : une surconsommation peut déclencher de l'hypertension


le lait de corbeau, tisane contre la toux :
 Le Dr. H. Leclerc préconise au début des trachéites ou de bronchites, ce vieux remède : 2 g d’extrait de réglisse fondus dans une tasse de lait bouillant.

Sinon à défaut d’extrait de réglisse voici une variante :
Faire bouillir une racine écorcée de réglisse dans une tasse de lait.
Sucrer au miel cette boisson noirâtre est très efficace contre la toux.

Tisane de beauté Clothilde Boisvert :
100 g de feuilles de baguenaudier,

30 g de semences de fenouil,

20 g de semences d'anis,

20 g de racine de bois de réglisse,

1 litre d'eau de puits (ou minérale)

Faites infuser sous la cendre chaude (ou au four à th 2) durant une nuit dans un pot de terre rouge.
Prendre un verre de cette eau chaque matin.

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 13:21

http://img15.hostingpics.net/pics/741468hypericumperforatum.jpg

 

Pour préparer l’huile de millepertuis, commencer par cueillir  des sommités fleuries de millepertuis perforé : hypericum perforatum. La cueillette se fait au environ du 24  juin à la St Jean. 

Attention ne prennez pas du millepertuis d’ornement que l’on trouve dans les villes : hypericum calycinum, hypericum ‘hidcote’, hypericum oympicum, etc….  Car ces espèces sont dépourvues d’hypéricine.

 

Une fois votre récolte effectuée, mettez vos sommités fleuries dans un bocal à large ouverture.
Remplissez le bocal avec la plante en tassant légèrement, ensuite remplir le bocal avec une huile végétale : huile d'olive, huile de macadamia, huile de sésame, huile de tournesol, etc.… Eviter l’huile de noisette fragile qui se conserve mal et rancie rapidement.
Fermez le bocal et laissez le tout macérer 1 à 2 mois au soleil.

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Passé ce délai, l’huile prend une couleur rouge.

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Filtrer une première fois à l’aide une mousseline, en pressant bien.
Et remettre dans un bocal et laisser décanter le tout au moins 15 jours.

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Faites une deuxième filtration, en évitant de mettre le dépôt qu’il s’est formé au fond du pot.
J’utilise la filtration sous vide pour cette opération.

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A la fin de cette opération, on obtient une huile rouge intense et limpide.

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Mettre en bouteilles, repartir dans des contenants de 125 à 250 ml maximums pour une meilleure conservation.
 

Je rajoute 1% d’huile essentielle de lavande aspic. Cette huile de millepertuis est utilisée contre les brûlures, contusions, douleurs. Mais attention est potentiellement photo-sensibilisante donc ne pas s’exposer au soleil après application.

On peut preparer avec cette huile une pommade au millepertuis en remplaçant l'huile d'amande douce dans la formule du cérat de Galien, par l'huile de millepertuis.

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 09:49
http://herboriste.pagesperso-orange.fr/listeplante/basilic.jpg

Nom latin : Ocimum basilium
Famille : lamiacées
Autres noms :basilic des jardins, basilic romain, pistou, grand basilic, basilic aux sauces, basilic officinal, herbe royale, oranger des savetiers, plante royale. 
Composition : huile essentielle,  (contenant de l'estragol, linalol, cinéol), eugénol, des mono et sesquiterpènes, alcools, esters terpéniques, acétates de linalyle, cinnamate de méthyle.

 Mise en garde : déconseiller pendant la grossesse à cause de son effet emménagogue.

Parties utilisées : Feuilles, sommités fleuries
Récolte : feuilles avant la floraison, sommités fleuries pendant la floraison
Floraison : Juillet à Août
 
Propriétés :
Antiasthmatique
Anthelminthique
Antispasmodique général
Antispasmodique stomacale
Antitussif
Anti-vomitif
Décongestionnant (utérus, prostate)
Désinfectant
Carminatif
Emménagogue
Eupeptique, Stomachique
Galactagogue
Hépato-stimulant
Régulateur du système neurovégétatif
Sternutatoire
Tranquillisant
 
Indications :
Angoisses
Asthénie nerveuse (surmenage)
Asthme
Dérèglements neurovégétatifs
Digestion difficile, Dyspepsies, Aérogastries, Gastrites, Entérites
Constipation
Faiblesses des corticosurrénales
Hypertension
Insomnie nerveuse
Insuffisances hépatobiliaires
Migraines
Règles insuffisantes
Spasmes gastriques
Spasmes respiratoires
Tachycardies, Arythmies
Toux, Coqueluche
Ulcères
Vertiges
Vomissements
 
Usages externes :
Aphtes
Insectifuge
Piqures d’insectes
 
 
Le basilic bien connu en cuisine, le fameux pistou des Provençaux.
Il a des propriétés médicinales, aussi intéressantes que son arôme.
D’ailleurs son nom de
Basilic viendrait du grec Basilicos ou Basilikon qui signifie royal, il est vrai que son parfum est plutôt divin.
Le basilic, plante originaire de l'Inde où il fait partie intégrante du culte des dieux Shiva et Vishnou, c'est une plante sacrée. Le basilic s'est répandu spontanément dans les régions tropicales et subtropicales des deux hémisphères. En Europe, c'est une aromatique annuelle, essentiellement cultivée en situation chaude; elle s'échappe parfois des jardins en région méditerranéenne.
Il existe un grand nombre d'espèces de basilic, toutes aussi aromatiques les unes que les autres avec des nuance dans les parfums certains basilic sentent le clou de girofle par exemple.

 Connue depuis longtemps, les hébreux voyaient en lui un antispasmodique, Pline le prescrivait contre l'épilepsie, les arabes contre la gonorrhée.
Le basilic a une action calmante, antispasmodique, digestive, on le prescrit contre les troubles de l'estomac, en cas de nervosisme, insomnies nerveuses, vertiges, migraines, angoisses, la toux des rhumes persistants et de la coqueluche.
En usage externe il est désinfectant, le basilic assainit la bouche et réduit les aphtes : il suffit d'en mâcher une feuille. Le basilic favorise aussi la lactation.
On a aussi employé ses graines, très mucilagineuses, contre les infections pour soigner les pertes blanches, les néphrites et les gonorrhées.
Pour augmenter sont effet tranquillisant on peut l'associer à l'aspérule et à la balsamite, tilleul ou valériane.
Mais il est aussi vermifuge. Le Dr. Cazin préconise la poudre de feuilles séchées à prisée comme du tabac en sternutatoire en cas de congestion nasale.
Un pot de basilic éloigne les mouches de la cuisine. 

Utilisations :
 
Infusion :
30 à 50 gr de plante de basilic (feuilles ou sommités fleuries), pour un litre d’eau bouillante. Infuser 10 mn.
Boire une tasse après les principaux repas, cette infusion de basilic est antispasmodique et combat les flatulences.
Si l’on ajoute au basilic un peu de tilleul ou de valériane, on obtient un excellent calmant utile en cas d’insomnies, prendre une tasse une demi-heure avant de se coucher et une autre au moment du coucher.
 
Décoction :
Faire bouillir 100 gr de  plante de basilic dans un litre d’eau pendant 30 mn.
Utiliser en bain de bouche contre les aphtes et autres affections de la bouche.
 
Poudre :
Poudre de feuilles sèche comme sternutatoire pour le coryza ou la congestion nasale.
 
Vin :
Faire macérer pendant 3 jours 40 gr de feuilles de basilic dans un litre de bon vin.
Filtrer, exprimer et sucrer selon votre goût.
Prendre un verre avant les repas.
Prendre 2 c. à soupe de ce vin mélangé à 2 c. à soupe d'huile d'olive, 2 à 3 fois dans la journée en cas de constipation opiniâtre.

Eau de basilic :
120 g de basilic
120 g de sauge
1,5 litre d'alcool à 70°
Laisser macérer une semaine, puis filtrer.
Excellente eau de toilette, légèrement astringente.
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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 09:31

http://img15.hostingpics.net/pics/918392thc.jpg

 

Voici  20 plantes préconisées par l’herboriste M. Gastebois.

Le cassis : pour entretenir les articulations
5 gr de feuilles pour une tasse d’eau bouillante (150ml).
Le soir avant de ce coucher.
 

La sauge : pour une bonne circulation sanguine
30 g dans un litre d’eau bouillante en infusion.
Une tasse après le repas du midi et du soir.

 

L’hysope : pour une bonne respiration
Infusion pendant ½ heure de 20 g de feuilles dans 1 l d’eau bouillante.
Une tasse ou deux par jour.

 

La camomille : pour une peau sans pareille
50 g de fleurs en infusion pendant ½ heure dans 1 l d’eau bouillante.
Deux tasses par jour entre les repas.

 

L’ortie : pour un sang pur
Infusion de 50 g de feuilles pendant ½ heure dans I l d’eau bouillante.
Deux tasses par jour entre les repas.

 

Le pissenlit : pour le foie
50 g de racines en décoction dans 1 l d’eau.
Une a deux tasses par jour entre les repas.

 

Le thym : pour un hiver sans rhume
Avant l’hiver pendant 3 semaines à un mois une infusion de thym 15 g pour 1 l d’eau bouillante.
Une à deux tasses par jour.

 

Le romarin : pour une  vie sans bleus
Faire bouillir dans 4 verres de vin rouge 25 g de feuilles pendant 5 mn.
A utiliser en cataplasme à l’endroit douloureux après un coup ou une entorse.

 

La reine des prés : pour garder la ligne
Faire chauffer 1 l d’eau stopper avant complète ébullition. Verser sur 40 g de sommités fleuries. Laisser infuser 15 mn.
Une tasse  le matin et le soir pendant 8 jours. Arrêter 8 jours. Recommencer.

 

Le tilleul : pour dormir sur vos 2 oreilles
Préparer une infusion de 20 g de fleurs avec bractées dans 1 l d’eau.
Attendre 10 mn.
En boire une tasse le matin et le soir.

 

La bourrache : pour crever l’abcès
Piler quelques feuilles fraîches ou laisser macérer 1 heure dans l’eau tiède.
Appliquer en cataplasme sur l’abcès en maintenant les feuilles avec une bande gaze ou linge humide.

 

L’achillée millefeuille : pour les règles
Préparer une infusion de 20 g pour 1 l d’eau bouillante.
A prendre quelques jours avant les règles ou en cas d’arrêt de celles-ci, une tasse par jour.

 

La menthe : pour évite la déprime
Laisser infuser 20 g de feuilles fraîches dans 1 l d’eau pendant 10 mn.
Après les repas et avant le coucher une tasse à tisane.

 

La prêle : pour aider les dents
Broyer finement la plante séchée. Mettre un peu de poudre sur la brosse à dent et frotter.
Matin et soir nettoie la plaque dentaire empêche les caries.

 

Le bouleau : pour les reins
En infusion 25 g de feuilles pour 1 l d’eau.
Deux à trois tasses entre les repas.

 

La mauve : pour des bronches de montagnard
En infusion 30 g de fleurs ou de feuilles pour 1 l d’eau.
Une à deux tasses entre les repas.

 

La verveine : pour la fièvre
Préparer une infusion de 25 g de la plante pour 1 l d’eau.
Une tasse le soir avant le coucher.

 

Le millepertuis : pour les brûlures
Avec les sommités fleuries fraîches préparer de l’huile de millepertuis.
Dans un pot mettre:500 gr de sommités pour un litre d’huile de tournesol.
Laisser au soleil 2 mois. L’huile prend une belle couleur rouge.
Ajouter 5 ml d’HE de Lavande (facultatif).
A utiliser contre les brûlures.

 

Le sureau : pour suer
20 gr de fleur de sureau pour un litre d’eau bouillante. Infuser 10 mn.
Prendre 2 tasses par jour en cas de refroidissement.

 

L’aubépine : pour le cœur
20 g de fleur pour un litre d’eau bouillante. Infuser 10 mn.
Une tasse le matin et une le soir. En cure de 10 à 15 jours.

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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 23:06
http://img15.hostingpics.net/pics/568858valeriane.jpg

Nom latin : Valeriana officinalis
Famille : Caprifoliacées
Autres noms : Herbe aux chats, herbe aux coupures, herbe à la femme battue, herbe à la meurtrie, guérit-tout, herbe Notre-Dame, herbe de Saint Georges, herbe au loup. 
Composition : iridoïdes (valépotriates), sesquiterpènes (acides valéréniques), huile essentielle, flavonoïdes.

Mise en garde : Contrée indiquée avec les benzodiazépines et autres médicaments sédatifs ou calmant et les antihistaminiques. Un usage immodéré peut entrainer une sorte de toxicomanie à la valériane. A doses trop élevées peut causer des vertiges, migraines, nausées et convulsions.

Parties utilisées : Surtout la racine, feuilles, plante.
Récolte : les racines au printemps ou à l’automne
Floraison : Juin à Août
 
Propriétés :
Antispasmodique
Carminative
Fébrifuge
Hypnotique
Hypotensive
Sédatif nerveux (SNC et périphérique)
Vermifuge léger
 
Indications :
Asthme nerveux
Bouffées de chaleur
Dystonie neurovégétative :
Nervosisme, névroses, angoisses, anxiété, palpitations, dépression, convulsions
Neurasthénie
Névralgies
Spasmes de l’estomac et de l’intestin
Troubles du sommeil
 
Usages externes :
Antalgique
Résolutif
Vulnéraire
 
 
La valériane est une plante herbacée dépassant souvent le mètre. La valériane est commune dans toute l'Europe tempérée, elle s'étend de l'Espagne au Japon, jusqu'en Amérique du Nord. Pour la trouvée à coup sûr il faut aller de préférence dans les endroits humides et ombragées, bordures de bois, les haies, le long des berges, des cours d’eau, bords des fossés,  prairies humides. Mais elle est un peu près indifférente à la nature du sol. Et on la trouve aussi dans les endroits sec et ensoleillé.
Son surnom d’herbe aux chats, n’est pas surfait, la valériane déclenche chez nos amis les félins une véritable frénésie. J’ai pu le constater, cette véritable fascination qu’exerce la valériane sur les chats.  Lors d’une préparation j’avais sortis mon pot de racines de valériane et mon chat attiré par l’odeur sauta sur la table et renversa le pot et se mit à ronronner très fort en se roulant dans les racines et il en bavait même. La deuxième fois c’est avec un autre chat, mais cette fois j’avais laissé un verre sur table dans lequel j’avais  mis de la teinture, mon chat c’est mis à le sentir et à se frotter sur le verre, attiré par cette étrange force que la valériane exerce sur les félins.
La racine de valériane en séchant acquière une odeur caractéristique pas des plus agréable pour la plupart des gens, personnellement je ne la trouve pas si détestable.
Son nom botanique de Valeriana viendrait du latin Valere qui signifie  se bien porter, au regard des ses vertus curatives.
A noter que la valériane faisait partie de la famille des valérianacées mais cette famille a été supprimée et donc actuellement la valériane fait donc désormais partie de la famille des caprifoliacées.    

Dioscoride en vantait déjà ses vertus et Matthiole au XVIe siècle en faisait une panacée.
Fabio Colonna en 1592,  insista sur ses vertus antispasmodiques et de son intérêt dans le traitement de l’épilepsie.
Son suc frais était réputé antispasmodique, tonique en cas de fatigue et calmant en cas d'agitation. Il était autrefois utilisé contre l'hystérie et la danse de Saint Guy.
La valériane est traditionnellement utilisée pour réduire la nervosité des adultes et des enfants, notamment en cas de troubles du sommeil. On l'emploie également contre les migraines, les états de fatigue passagers et les crampes d'estomac.
Son action calmante rivalise avec les hypnotiques chimiques.
La valériane est antispasmodique, anti-asthénique et sédative.
On lui reconnaît également des activités antibactériennes, diurétiques et stomachiques et des vertus antipyrétiques, carminatives et hypotensives.
En usage externe, on recommande son application sur les plaies et les écorchures.
On employait autrefois ses feuilles contre les varices, les blessures, les gonflements douloureux de la goutte. Dodens employait la décoction de feuille en bains de bouche contre les stomatites.
 
J’utilise la valériane surtout pour les troubles neuro-végétatifs seule ou en association avec d’autres plantes sédatives, pour masquer son gout pas très plaisant on peut lui adjoindre de la lavande, mélisse.
 
Utilisations : 
 A utiliser 8 à 10 jours avec intervalles de 15 jours à 3 semaines.

Infusion :
15 à 60 g de racines pour un litre d’eau bouillante. Infuser 15 à 20 mn.
Prendre  2 ou 3 tasses par jour entre les repas dont un au coucher en cas d’insomnie.

Décoction :
15 à 60 g de racines pour litre d’eau, bouillir 10 mn à couvert. Infuser 15 mn.
Prendre 2 ou 3 tasses par jour entre les repas dont un au coucher en cas d’insomnie.

Faire bouillir 75 g de racine dans litre d’eau pendant 10 mn.
Appliquer en compresses sur les contusions. (A. Fleury de la Roche)

Macération :
Faire macérer 20 g de racine sèche ou 10 g de racines fraîches dans un quart de litre d’eau, pendant 10 heures.
2 tasses par jour. (A. Fleury de la Roche)
Mettre 100 g de racines dans un litre d’eau tiède, faire macérer pendant 12 heures.
2 à 3 tasses par jour entre les repas. (Dr Valnet)

Alcoolature :
2 à 10 grammes dans un verre d’eau. (Sur prescription médical)

Teinture de valériane :
200g de racine fraîche coupée,
1 litre d'eau-de-vie blanche
Faire macérer 15 jours. Filtrez. Mettre en bouteilles compte-goutte.
Prendre 40 à 50 gouttes au coucher. (A. Fleury de la Roche)
Teinture au 1/5éme de racine sèche
2 à 10 grammes par jour. (Sur prescription médicale)

Cataplasme :
Feuilles fraîches en cataplasmes sur les régions à traiter.
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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 22:08
http://img11.hostingpics.net/pics/186399origan.jpg

Nom latin : Origanum vulgare
Famille : Lamiacées
Autres noms : Marjolaine sauvage, marjolaine bâtarde, marjolaine vivace, marjolaine d’Angleterre, grande marjolaine, pied de lit, thym de berger, origan commun, origan vulgaire. 
Composition : Huile essentielle riche en thymol et carvacrol, tanins, acides phénoliques, flavonoïdes.

 Mise en garde : déconseillée pendant la grossesse.

Parties utilisées : Sommités fleuries
Récolte : Pendant la floraison
Floraison : Juillet à Septembre
 
Propriétés :
Apéritif, Stomachique, Carminatif
Antalgique
Antiseptique
Antispasmodique
Diurétique
Emménagogue
Béchique, Expectorant
Sédatif
Sudorifique
 
Indications :
Digestion lentes, inappétence, aérophagie, ballonnement
Affections des bronches, toux
Syndromes infectieux : grippe, rhume, etc.… 
Absence de règles
 
Usages externes :
Rhumatismes
Torticolis
 
 
L'origan est une plante herbacée, mellifère, originaire de la région  méditerranéenne, qui dégage une forte odeur aromatique. Très commun, il croit en abondance dans les lieux arides, sur les talus, les coteaux ensoleillés, les pâturages secs, les talus, les bois clairs. Il préfère le calcaire, mais on le retrouve dans tout la France jusqu'à 2000 m. On en utilise les sommités fleuries.
Origanum en grec Origanon et Origanos, vient semblerait il de deux mots grec Oros : montagne et de Ganos : beauté, éclat, aspect radieux. Donc littéralement beauté des montagnes, éclat des montagnes car il forme un tapis ornemental très joli lors de la floraison. Quand à Vulgare : vulgaire, commun car c’est une plante très rependue, très commune.
Son nom vernaculaire de marjolaine d’Angleterre viendrait croit on, que l’origan est considéré comme une plante protectrice dans le monde anglo-saxon
 
L'origan est déjà glorifié par les Anciens pour ses diverses propriétés toniques : on l'employait comme stimulant contre la fatigue nerveuse, l'asthénie des jeunes filles alanguies par leur formation. Antispasmodique, il était utilisé contre les douleurs menstruelles. Stomachique, il soignait les troubles digestifs, l'atonie digestive, la dilatation de l'estomac, l'inappétence. L'origan est aussi carminatif.
Sudorifique et diurétique, il est employé lors des grippes car béchique et expectorant, il calme la toux  sans tarir les sécrétions. Son efficacité se manifestait dans l'emphysème des anciens tuberculeux.
 L'origan fait partie des espèces vulnéraires : à ce titre il entre dans la composition du thé suisse, de plusieurs anciennes préparations vulnéraires, telle que l'eau d'Arquebuse.
La plante est traditionnellement utilisée en usage local comme traitement d'appoint pour calmer les démangeaisons, en cas de crevasses, écorchures, gerçures et contre les piqûres d'insectes.
Pour ses vertus aromatiques, l'origan est employé dans des bains toniques, relaxants, décongestionnants et emménagogues.
En cuisine l'origan est le condiment traditionnel de la pizza, il a les emplois de la marjolaine avec une saveur moins fine mais plus poivrée.
On en faisait un thé léger appelé thé rouge et on s'en servait pour aromatiser la bière, la rendre plus forte et favoriser sa conservation
 En usage externe, la plante est active au niveau des démangeaisons et sa teinture est utilisée contre l'induration des glandes et la gale des animaux. 
Il était autrefois fumé en guise de tabac.
 
Un médecin-chirurgien allemand Fabricius von Hilden guérit d'un rhume de cerveau le célèbre militaire Wallenstein avec de l'origan. Ce dernier, ravi par sa guérison inespérée, lui donna deux cents écus et le fit raccompagner dans son propre carrosse tiré par quatre chevaux blancs.
Près d'Oran, le "Tombeau de la chrétienne" abriterait les corps de la famille royale de Numidie et recèlerait un extraordinaire trésor. Mais il ne sera accessible qu'à celui qui aura chassé tous les voleurs d'origan, plante qui pousse en grande quantité dans ses alentours.
 
En jus frais, introduit directement dans la carie, ou en décoction vineuse, il calmait les rages de dent. L’infusion légère d’origan aide à dormir mais à plus forte dose elle empêche de dormir, pour l’insomnie je préfère utiliser la marjolaine des jardins.
 
Utilisations : 
 
Infusion :
10 à 30 g de sommités fleuries pour litre d’eau bouillante. Infuser 15 mn.
Prendre  2 ou 3 tasses par jour avant les repas pour un effet apéritif et tonique.
Après les repas comme digestif pour stimuler l’estomac ou l’intestin, entre les repas comme expectorant et calmant la toux.

Vin :
Faire macérer 50 g de sommités fleuries dans un litre de vin doux pendant 10 jours.
Prendre 3 verres à bordeaux par jours comme indiqué pour l’infusion. 
 
Cataplasme : 
Contre le torticolis ou les rhumatismes, on chauffait à la poêle des sommités fraîches et hachées pour les appliquer bien chaudes en compresse sur le cou ou parties douloureuses.

Pour une application plus facile mettre la plante fraîche écrasée dans un linge, laisser l’ensemble sur le couvercle d’un casserole contenant de l’eau bouillante. Lorsque que le cataplasme est chaud appliquer sur l’endroit douloureux.

Liniment antirhumatismales (Dr Valnet) :
HE d’origan 5 g
Alcoolat de romarin 95 g
En friction sur les régions douloureuses.

Pommade anticellulagique (Dr Valnet) :
Alcoolature de lierre grimpant 5 g
HE d’origan 20 gouttes
Lanoline 20 g
Vaseline 40 g
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Published by L'herboriste - dans Plantes médicinales